Sunday, June 21, 2015

QUI EST POUR ET QUI EST CONTRE LES REFORMES AU LIBAN?

31/03/2015

Les Reformes au Liban

Nos allies et nos adversaires potentiels



Concernant l’étude, l’instauration, ainsi que la mise en application d’un Plan de réformes économiques, financières et sociales au Liban, avant d’envisager d’entreprendre quoique ce soit, j’estime utile de faire face à certaines réalités sur le terrain. Ainsi, après les longues années que j’ai passées à étudier la situation au Liban, sous tous ces angles, j’en suis arrivé aux conclusions suivantes.
Nul observateur de la scène Libanaise ne songerait, pour un instant, à nier que la corruption dans notre pays a atteint des sommets inconcevables. Cette corruption s’est étendue à presque tous les niveaux de la population et englobe à présent une grande part de l’Administration publique et même, aux dires de la presse, certains membres de la Société Civile.
Si l’on veut combattre ce phénomène singulier, tel un stratège militaire qui se trouve confronte a des forces adverses supérieures, il serait utile au « réformateur en puissance » de bien considérer, au départ, qui sont les alliés potentiels sur lesquels il pourrait compter pour l’aider à atteindre les buts qu’il se serait assignes. Par la même occasion il s’agirait, aussi pour lui, de tenir compte des adversaires en puissance qui seraient susceptibles de l’empêcher de réaliser un projet qu’il estime capable de sauver le Liban. D’autre part il existerait aussi un troisième groupe de personnes qui sont, pour ainsi dire, sur la touche et que l’on pourrait convaincre de s’allier avec nous dans cette lutte honorable contre la corruption.
C’est dans une telle optique que je me suis efforce d’identifier ces trois groupes de personnes avec lesquels nous aurions à traiter tout le long de notre parcours, si nous désirons sincèrement le bien de notre pays
1.      Nos adversaires
·         Adversaire réel : Certains membres de l’Administration
Ce groupe inclut d’emblée des employés ou des groupe d’employés de la fonction publique qui, tel que maintes fois souligne dans la presse ou la télévision Libanaises, sont engagés, d’une manière ou d’une autre,  dans des activités de corruption généralisée dans plusieurs domaines et au sein de certains ministères ou administrations publiques.
·         Adversaire potentiel : les partis politiques
Ces derniers, en fonction de leur idéologie et des pressions qui pourraient être exercées sur eux par leurs commanditaires étrangers ou locaux, pourraient être amenés à contrecarrer ou a carrément s’opposer à tout projet de reformes qui ne servirait pas leurs intérêts directs. Dans de pareil cas il serait judicieux de sonder ces partis au départ en vue de les convaincre de joindre leurs efforts aux nôtres en soulignant tous les avantages dont ils pourraient profiter dans de pareilles circonstances.
·         Adversaires non désireux de s’engager
Dans cette catégorie je classe un grand nombre de membres de la Société Civile (les NGOs) qui, soit par ignorance, ce qui est très souvent le cas, soit par intérêt, seraient tentes de refuser de joindre leurs efforts aux nôtres, arguant de l’excuse favorite que de telles initiatives ne font pas partie de leur domaine d’action. J’ai en mémoire un grand nombre de tels mouvements avec lesquels j’ai souvent eu l’occasion de traiter, par le passe. Certains, pourtant,  qui avaient refusé au départ ont, par la suite, consenti à joindre leurs efforts aux nôtres après avoir été  finalement convaincus du bien-fondé de nos initiatives.

2.      Nos alliés

·         Allies déclarés
A l’intérieur de cette catégorie je serais tente de classer d’emblée tous les jeunes et, en particulier, les étudiants d’universités qui s’intéressent généralement a tout ce qui concerne la chose publique Ceux-ci sont bien souvent désireux d’agir et de contribuer a améliorer les conditions du citoyen, mais en sont empêchés par manque de connaissances ou de moyens. Ces jeunes constituent l’espoir de la Nation. Les récupérer des griffes de certains partis désireux de se les approprier pour en faire les instruments aveugles de leurs politiques étroites devrait être une obligation, autant qu’une nécessité.
·         Allies potentiels
Ceux-ci sont les « stakeholders » ou les professionnels, c’est-à-dire, selon Wikipedia,  l'ensemble des acteurs ayant un intérêt dans une entreprise quelconque. Dans le cas qui nous intéresse, ces stakeholders seraient soit des membres de l’Administration Publique, soit ceux des entreprises privées qui contribuent directement ou indirectement à l’accroissement du revenu national. Ceux-ci ont tout naturellement  intérêt à ce que le pays et son Administration progressent et se développent dans les meilleures conditions. Les connaissances que ces professionnels acquièrent dans leurs domaines respectifs en font des interlocuteurs et des partenaires privilégiés dans notre lutte contre la corruption et pour le développement de nos ressources nationales en nous fournissant des renseignements utiles dans ces domaines.
·         La Communauté internationale
Nous devrions attendre beaucoup de ces allies qui professent en toute occasion de leur désir de nous aider à mieux nous développer et à progresser. Nous conservons l’espoir que leurs promesses seront tenues dans des domaines, ou ils peuvent nous être extrêmement utiles, s’ils le désirent sincèrement.
·         Le secteur prive
Celui-ci est aussi en mesure d’aider énormément a l’instauration des reformes essentielles pour le pays. Encore faudrait-il que ses membres poursuivent cet objectif sincèrement et sans arrière-pensées. Tout projet de privatisation qui serait envisagé devrait avoir, en son sein, des garde-fous solides qui empêcheraient la dilapidation des fonds publics et risqueraient de nuire aux intérêts des citoyens. Ces intérêts devraient, ultimement et en toute occasion, prévaloir.
En conclusion, permettez-moi de résumer tout simplement en déclarant que seule une recherche minutieuse de la vérité entreprise de bonne fois par toutes les parties mentionnées ci-dessus est susceptible de produire les résultats escomptes et nous permettraient de conduire à bon port cette entreprise nationale que représente le projet de « Plan National de Développement, L.N.D.P. ». Ce dernier, de l’avis de nombreux observateurs avises, serait le seul susceptible de nous éviter le désastre financier et l’extension généralisée de la corruption qui nous menacent tous deux également,  a l’heure présente.
Ce qui nous manque cruellement, a l’heure présente, c’est une volonté sérieuse d’entreprendre, en fin de parcours, les reformes que seule, une étude complète et minutieuse du L.N.D.P. (Le Plan National Libanais de Développement) est à même d’identifier et de définir précisément. Nous aurions besoin de six mois pour ce faire. Le gouvernement Libanais est-il prêt à nous donner le feu vert pour entreprendre un tel projet ? C’est à cette question que nous attendons une réponse de la part des Autorités auxquelles nous nous permettons de rappeler, une fois de plus, que chaque journée qui s’écoule a présent coute aux citoyens de ce pays plus de douze millions de dollars en intérêts de retard sur le montant de notre dette publique.




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