31/03/2015
Les Reformes au Liban
Nos allies et nos adversaires potentiels
Concernant l’étude,
l’instauration, ainsi que la mise en application d’un Plan de réformes économiques,
financières et sociales au Liban, avant d’envisager d’entreprendre quoique ce
soit, j’estime utile de faire face à certaines réalités sur le terrain. Ainsi,
après les longues années que j’ai passées à étudier la situation au Liban, sous
tous ces angles, j’en suis arrivé aux conclusions suivantes.
Nul observateur de
la scène Libanaise ne songerait, pour un instant, à nier que la corruption dans
notre pays a atteint des sommets inconcevables. Cette corruption s’est étendue
à presque tous les niveaux de la population et englobe à présent une grande
part de l’Administration publique et même, aux dires de la presse, certains membres
de la Société Civile.
Si l’on veut
combattre ce phénomène singulier, tel un stratège militaire qui se trouve
confronte a des forces adverses supérieures, il serait utile au « réformateur
en puissance » de bien considérer, au départ, qui sont les alliés
potentiels sur lesquels il pourrait compter pour l’aider à atteindre les buts
qu’il se serait assignes. Par la même occasion il s’agirait, aussi pour lui, de
tenir compte des adversaires en puissance qui seraient susceptibles de l’empêcher
de réaliser un projet qu’il estime capable de sauver le Liban. D’autre part il
existerait aussi un troisième groupe de personnes qui sont, pour ainsi dire,
sur la touche et que l’on pourrait convaincre de s’allier avec nous dans cette
lutte honorable contre la corruption.
C’est dans une
telle optique que je me suis efforce d’identifier ces trois groupes de personnes
avec lesquels nous aurions à traiter tout le long de notre parcours, si nous désirons
sincèrement le bien de notre pays
1.
Nos
adversaires
·
Adversaire
réel : Certains membres de l’Administration
Ce groupe inclut d’emblée
des employés ou des groupe d’employés de la fonction publique qui, tel que
maintes fois souligne dans la presse ou la télévision Libanaises, sont engagés,
d’une manière ou d’une autre, dans des activités
de corruption généralisée dans plusieurs domaines et au sein de certains ministères
ou administrations publiques.
·
Adversaire
potentiel : les partis politiques
Ces derniers, en
fonction de leur idéologie et des pressions qui pourraient être exercées sur
eux par leurs commanditaires étrangers ou locaux, pourraient être amenés à
contrecarrer ou a carrément s’opposer à tout projet de reformes qui ne
servirait pas leurs intérêts directs. Dans de pareil cas il serait judicieux de
sonder ces partis au départ en vue de les convaincre de joindre leurs efforts
aux nôtres en soulignant tous les avantages dont ils pourraient profiter dans
de pareilles circonstances.
·
Adversaires
non désireux de s’engager
Dans cette catégorie
je classe un grand nombre de membres de la Société Civile (les NGOs) qui, soit
par ignorance, ce qui est très souvent le cas, soit par intérêt, seraient
tentes de refuser de joindre leurs efforts aux nôtres, arguant de l’excuse
favorite que de telles initiatives ne font pas partie de leur domaine d’action.
J’ai en mémoire un grand nombre de tels mouvements avec lesquels j’ai souvent
eu l’occasion de traiter, par le passe. Certains, pourtant, qui avaient refusé au départ ont, par la
suite, consenti à joindre leurs efforts aux nôtres après avoir été finalement convaincus du bien-fondé de nos
initiatives.
2.
Nos alliés
·
Allies déclarés
A l’intérieur de
cette catégorie je serais tente de classer d’emblée tous les jeunes et, en
particulier, les étudiants d’universités qui s’intéressent généralement a tout
ce qui concerne la chose publique Ceux-ci sont bien souvent désireux d’agir et
de contribuer a améliorer les conditions du citoyen, mais en sont empêchés par
manque de connaissances ou de moyens. Ces jeunes constituent l’espoir de la
Nation. Les récupérer des griffes de certains partis désireux de se les
approprier pour en faire les instruments aveugles de leurs politiques étroites
devrait être une obligation, autant qu’une nécessité.
·
Allies
potentiels
Ceux-ci sont les
« stakeholders » ou les professionnels, c’est-à-dire, selon
Wikipedia, l'ensemble des acteurs ayant
un intérêt dans une entreprise quelconque. Dans le cas qui nous intéresse, ces stakeholders
seraient soit des membres de l’Administration Publique, soit ceux des
entreprises privées qui contribuent directement ou indirectement à
l’accroissement du revenu national. Ceux-ci ont tout naturellement intérêt à ce que le pays et son
Administration progressent et se développent dans les meilleures conditions.
Les connaissances que ces professionnels acquièrent dans leurs domaines
respectifs en font des interlocuteurs et des partenaires privilégiés dans notre
lutte contre la corruption et pour le développement de nos ressources
nationales en nous fournissant des renseignements utiles dans ces domaines.
·
La
Communauté internationale
Nous devrions
attendre beaucoup de ces allies qui professent en toute occasion de leur désir
de nous aider à mieux nous développer et à progresser. Nous conservons l’espoir
que leurs promesses seront tenues dans des domaines, ou ils peuvent nous être
extrêmement utiles, s’ils le désirent sincèrement.
·
Le secteur
prive
Celui-ci est aussi
en mesure d’aider énormément a l’instauration des reformes essentielles pour le
pays. Encore faudrait-il que ses membres poursuivent cet objectif sincèrement
et sans arrière-pensées. Tout projet de privatisation qui serait envisagé
devrait avoir, en son sein, des garde-fous solides qui empêcheraient la dilapidation
des fonds publics et risqueraient de nuire aux intérêts des citoyens. Ces
intérêts devraient, ultimement et en toute occasion, prévaloir.
En conclusion,
permettez-moi de résumer tout simplement en déclarant que seule une recherche
minutieuse de la vérité entreprise de bonne fois par toutes les parties
mentionnées ci-dessus est susceptible de produire les résultats escomptes et
nous permettraient de conduire à bon port cette entreprise nationale que
représente le projet de « Plan National de Développement, L.N.D.P. ».
Ce dernier, de l’avis de nombreux observateurs avises, serait le seul susceptible
de nous éviter le désastre financier et l’extension généralisée de la
corruption qui nous menacent tous deux également, a l’heure présente.
Ce qui nous manque
cruellement, a l’heure présente, c’est une volonté sérieuse d’entreprendre, en
fin de parcours, les reformes que seule, une étude complète et minutieuse du
L.N.D.P. (Le Plan National Libanais de Développement) est à même d’identifier
et de définir précisément. Nous aurions besoin de six mois pour ce faire. Le
gouvernement Libanais est-il prêt à nous donner le feu vert pour entreprendre
un tel projet ? C’est à cette question que nous attendons une réponse de
la part des Autorités auxquelles nous nous permettons de rappeler, une fois de
plus, que chaque journée qui s’écoule a présent coute aux citoyens de ce pays
plus de douze millions de dollars en intérêts de retard sur le montant de notre
dette publique.
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