03/05/2015
Pourquoi les reformes ne se
sont jamais concrétisé au Liban ?
03/05/2015
Lilianne, il nous est demande à tous de découvrir la cause de notre immobilisme des dix dernières années, pour ne pas revenir plus loin en arrière. D'ailleurs, pour moi, c'est plus facile parce que je suis revenu au pays en 2005 après trente années d'absence. Depuis cette date j'ai tache, par tous les moyens, de comprendre ce qui se passe dans ce pays. Lilianne, je vais essayer de l'expliquer, au mieux de mes capacités.
Tout d'abord, les reforme. De 2005 à ce jour il y a eu beaucoup de tentatives de ce genre menées par Aly Hassan El Khalil-Agriculture (2005), feu Pierre Gemayel-Industrie (2006), Gebran Bassil-Electricité-Eau (2009, 2010), Hassan Mneimne-Education (2011), Nazem El Khoury-Environnement (2011). Bien avant eux, l’UNDP avait réalisé en 1992 une étude très valable du Tourisme. Chacun de ces Plans comprenait, en moyenne, une centaine d’initiatives, non seulement valables, mais essentielles pour le développement équilibré des ressources nationales et la survie des citoyens.
Qu’en est-il advenu ? RIEN, oui trois fois RIEN. Pourquoi ? C’est la réponse a cette question que je me suis attelé à rechercher depuis 2005. Ce n’est que durant les deux dernières années que j’ai pu faire la liaison directe entre ce phénomène et celui du gonflement inéluctable de notre dette publique depuis 1993.
Durant ces vingt dernières années, tous les gouvernements qui se sont succédé au Liban, à raison de deux ans en moyenne pour chacun d’eux, avaient pour consigne de laisser la Dette croitre sans essayer, à aucun moment, de la repayer, soit en principal, soit en intérêts. Pourquoi ? Je m’aventurerais à dire que chacune des parties à ce jeu dangereux avait ses raisons propres que je préfèrerais ne pas décrire spécifiquement. Le résultat est pourtant la devant nos yeux, à ce moment. Et nous nous rapprochons dangereusement du moment de « vérité ».
Mais fidèle a la politique suivie par tous ses prédécesseurs, le gouvernement actuel refuse toujours de faire face à la réalité. Je ne sais si vous remarquez que, durant les conseils de Ministres on parle de tout et de rien, mais jamais du problème de la Dette qui, lui, est tabou. Et pourtant, le service de cette Dette consomme à présent 40% du revenu public. Dans dix ans il en dépassera les trois quart Pourquoi ?
Pour en revenir aux reformes, aucune d’elles ne peut être introduite ou appliquée, et ce par « consensus interne ». Je serais tente de suggérer qu’on ne veut pas de reformes réussies qui risqueraient de freiner le gonflement de cette maudite Dette.
Je suis sûr que ceux qui essayent de suivre mon raisonnement, sont tentes de me demander : Mais quel intérêt y aurait-il à laisser la Dette gonfler, ainsi? Plusieurs réponses sont disponibles à une telle question sur lesquelles je préfèrerais ne pas m’attarder, a ce stade. Chacune des parties à ses raisons propres pour faire obstacle aux réformes. Les faits sont pourtant là. Ils sont indéniables, et vous devez, dans ce cas, me croire sur parole.
Mais alors, diriez-vous, nous n’avons aucune chance de nous en sortir. Il y en a toutefois, mais faut savoir les saisir, et là je laisse la discussion au prochain numéro.
Why the Reforms were never introduced and implemented in Lebanon?
Why the Reforms were never introduced and implemented in Lebanon?
Lilianne, All of us ought to seek the cause of our
country’s standstill during the past ten years. I have often tried to
understand what is going on in our country. Let me share my conclusions with
you.
First, let us review the subject of the reforms. Since
2005 to date, there were a number of serious attempts in this domain undertaken
by Aly Hassan El Khalil in 2005, Agriculture; the late Pierre Gemayel in 2006,
Industry; Gebran Bassil in 2009 and 2010, Energy and Water; Hassan Mneimne in
2011, Education and Nazem El Khoury in 2011, Environment.
Every one of these
Plans covered, on average, some one hundred initiatives that were not only
valid but were, in fact, essential for the balanced development of our
resources, as well as for the well-being of the citizens. What was the outcome of
that huge study? Nothing happened, three times nothing. Why? That is
essentially the puzzle that I have tried to unravel, ever since. It was only recently
that I was able to make the connection between that standstill policy and the
crazy and apparently inexplicable growth of our public Debt, since 1993.
Over the past twenty years, all the governments who have
occupied the seats of power in Lebanon did so for an average period of two
years each. Every one of them followed
the same broad policy imposed upon them at the start of their mandate. They
were all instructed to let the Public Debt freely grow without exercising any
attempts to resist that growth in any manner. None were allowed to consider
repaying the principal or the accruing interest on that Debt. Why? I would
venture to suggest that each of the main political groups taking part in that
dangerous game had their own motivations that I would rather not dwell upon now.
The result is for all of us to see. We are, today, getting dangerously near the
moment of truth.
The fact remains that all of these succeeding
governments have stubbornly refused to face reality. I wonder if many observers
have noticed that most sessions of the Councils of Ministers are concerned with
discussing a great deal of different subjects, though none or few of them, to
my knowledge, include the issue of the Debt and its eventual repayment. How
odd, considering that the service of the debt represents nowadays forty per
cent of the total fiscal revenue of the country, and will reach seventy five
per cent in a few years through the compounding of interest charges.
To get back to the subject of the reforms, I believe
that, odd as it may appear, a consensus has been reached, long ago, among our leaders,
to prevent the introduction and the implementation of any fundamental reforms.
I would go as far as saying that one does not wish successful reforms to take
place because that would entail, as a result, a halt to the growth of the
public debt. Why?
That question is hard to answer, considering that each of the
large political blocks may have its own motivations and incentives. The fact undeniably
remains though that such is the case. We believe that no other valid explanation
could be otherwise conceived.
Then, the
readers are entitled to retort: if what you are implying were to be true, it
means that there is no solution in view to our predicaments. My reply would be:
“I believe that some solutions exist. All that we need do is earnestly seek
them, and once found, get firmly hold of them and apply them. That will be the subject
of my next presentation”.
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